"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 24 avril 2015

L’apologie de l’immigration de guerre par les trafiquants (politiques) d’êtres humains

«La crise humanitaire la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale?»

C’est la propagande de toutes les ONG pour signifier qu’il y aurait urgence à ouvrir toutes grandes les portes de l’Europe pour celles et ceux (majoritairement) qui fuyant misère et guerres trouvent la mort dans les eaux profondes et glacées de la Méditerranée. La France ne fait pas assez d’effort dit l’un, l’Allemagne est bien plus généreuse d’autant qu’elle a besoin de millions de travailleurs pour les années à venir, assure un autre. Il faut en finir avec la phobie de l’immigration et la paranoïa anti-islam clament en choeur Le Monde, l’Obs
 «Il faut tout faire pour éviter de nouveaux naufrages, tout faire pour accueillir légalement les dizaines de milliers de familles qui frappent désespérément à ses portes, prêtes à mourir pour fuir leur cauchemar...». Promesses d’ivrogne journaliste coupé des réalités politiques et rétribué pour défausser les questions de l’heure., pleurnicheries des radio France anti-raciste,  PS, gouvernement, Libération et NPA. On n’entend que les représentants des assocs dites ONG sur les ondes et dans les débats avec des tonnes de «il faut» et «c’est la faute à». On n’a plus affaire à une simple «migration économique» comme en temps «normal». Cette immigration de guerre ne recoupe pas vraiment la régulière et aléatoire immigration économique, mais les diseuses de bonne aventure gauchiste font volontairement la confusion au nom d’un internationalisme frelaté.

Plus fort le café, cette immigration sauve qui peut qu’on nous jette à la gueule - qui génère tant de profiteurs, passeurs, humaniteurs, congrégations de secouristes sponsorisés par les Etats - est transformée en culpabilisation du public anonyme et invertébré mais aussi du mariage adultérin Union européenne. Mais d’où partent les critiques? L’oncle Samuel et l’ours russe sont-ils des spectateurs impartiaux?

Championne des flux migratoires sans jamais s’attaquer aux causes capitalistes et impérialistes, Amnesty international refuse toute notion de «trafic d’êtres humains» car c’est surtout la faute à l’Europe qui refuse d’ouvrir grandes ses portes, cette Union européenne qui a par conséquent «favorisé la création de réseaux de passeurs mafieux» (...) «On n’est pas sur du trafic d’êtres humains. Les passeurs exploitent le désespoir des personnes, ils se sont criminalisés au fil du temps. Mais dire qu’on va faire baisser le flux migratoire en empêchant les personnes de prendre les bateaux est erroné (...) La politique française est basée sur le contrôle des flux migratoires, pas sur le sauvetage des vies, alors qu’on vit la crise humanitaire la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale », assure la probable amie de la CIA! «Naufrages de la honte en Europe» voilà tout! Europe rapia alors que 4 millions de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins, dont le Liban et la Jordanie, quand l’UE n’a accepté que 40 000 demandes d’asile depuis 2013 (dont 30 000 pour la «généreuse» Allemagne). La seule solution pour la noble Amnesty est d’en revenir à l’opération sauvetage tout azimuts type Mare Nostrum
 Le perpétuel retour en arrière sans tenir compte de l’aggravation des conflits impérialistes et des exigences du capital financier est typique de cet organisme bourgeois. Mare Nostrum c’est envoyer des bateaux de secours sans armer leurs navigateurs, leur interdisant de se mesurer avec les passeurs armés, les obligeant à laisser repartir les bandits-passeurs avec leurs embarcations criminelles, pour recommencer leurs trafics d’êtres humains perpétuellement. Amnesty c’est comme la croix rouge en 1914 dont le jeune Trotsky se moquait: «elle sert à soigner plus vite les blessés pour les renvoyer se faire tuer au front»!

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Sylvain Madison, pour le NPA, a en partie raison de remarquer que la fixation sur le nombre de morts (quoiqu’elle reste imprécise et certainement exagérée à dessein) mais ne craint pas d’assurer que la France et l’Europe peuvent accueillir toute la misère du monde
 Lire l'article partial dans la rubrique désintox de Libération:
«Misère du monde», ce qu'a vraiment dit Michel Rocard, où celui-ci alors chef de gouvernement ne jouait pas du violon sur la promesse d’embaucher toute l’immigration de travail du monde, cette prise de position dénoncée comme cynique par les angéliques gauchistes et trotskiens n’est pourtant pas idiote du tout, et je la reprends à mon compte du point de vue marxiste: en effet la solution de la crise mondiale ne peut pas trouver d’issue dans un cadre national, ni de la part d’une nation disons plus généreuse que les autres, ni en légalisant à tout crin tout venant comme le chante le NPA infantile. Quant au «fantasme de l’invasion», ce n’est plus une lubie de papy Le Pen mais bien une réalité sur les lieux de débarquement dans les îles grecques ou italiennes. Nos aimables gauchistes font semblant d’ignorer par ailleurs que, comme le terrorisme d’Etat faible jadis, le détournement de masses de «migrants» (nouveau terme de la novlangue bourgeoise exploiteuse) des Etats arabes en guerre est favorisé entre autres par la Turquie, trop heureuse de «foutre la merde» dans une Europe qui ne veut pas de son aura musulmane.:
 «C’est que le seul ressort de la couverture médiatique est le nombre de morts par naufrage. C’est que les vents politiques sont mauvais : partout en Europe, les crises économiques s’approfondissent, les politiques migratoires se resserrent et les idées d’extrême droite se banalisent, dans un cercle vicieux qui maintient en vie le fantasme de l’invasion... mais aussi un système migratoire finalement cohérent en son fond, cela malgré ses contradictions. Car c’est un fait : l’afflux de migrantEs, même en augmentation, n’a rien d’ingérable à l’échelle européenne du moins, et les politiques migratoires meurtrières de l’UE ne le tarissent guère".
Pourtant le NPA ne jette pas du rêve aux nouveaux arrivants (s’ils lisent le français) - oubliant au passage qu’ils sont composés de nombre de petits bourgeois ingénieurs et médecins - le passage permis par le filtre européen vise à «La fabrique d’un prolétariat au rabais" et : «... tous les migrantEs seront, à coup sûr, en position d’extrême faiblesse une fois sur nos territoires. Ce doit être cela, l’immigration « choisie »... par la bourgeoisie !»

«Liberté de circulation et d’installation» c’est bien un slogan totalement utopique des radicaux réformistes trotskiens pour draguer en milieu lycéen et rivaliser avec les anars gogols.

LO, la secte de la pédago Arthaud condamne quand même les mafiosos passeurs, et est plus pragmatique:
«L’Europe capitaliste condamne à mort les migrants. Combien d’enfants, de femmes et d’hommes sont morts noyés dimanche dans le naufrage de leur embarcation au large de la Libye ? 700, 800, 900 aux dires de certains survivants ? On ne le saura peut-être jamais, mais ce naufrage fait suite à d’autres tout autant effroyables. Quand cette hécatombe cessera-t-elle ? Combien de Syriens, d’Érythréens, de Soudanais ou de Somaliens devront encore mourir aux portes de l’Europe avant que l’Union européenne daigne lever le petit doigt ?». La secte, répétant les arguments des grands médias et d’Amnesty sur l’égoïsme de la France ne se mouille pas trop pour en appeler à «ouvrir grandes les portes» à la «bombe migratoire», mais contrairement à Amnesty et au NPA sa dénonciation est plus politique et frôle la dénonciation des guerres capitalistes, que personne ne combat plus d’un point de vue communiste (chacun reste désormais spectateur): « Les dirigeants européens s’échinent à tenir les peuples les plus pauvres à distance. Mais le système qu’ils servent multiplie la misère, les guerres et les persécutions. Ils ont toujours les mots « démocratie », « paix », et « développement » à la bouche. Mais qu’ont-t-ils apporté à l’Afrique, si ce n’est le pillage continu de ses richesses ? Alors que la France est intervenue militairement des dizaines de fois en Afrique et au Moyen-Orient, elle n’y a amené qu’une succession de dictatures et la dévastation. Quant aux dernières manœuvres guerrières des puissances impérialistes en Irak, en Syrie ou en Libye, elles ont conduit au dépeçage des États par des milices surarmées.Condamner les peuples au dénuement extrême, les emprisonner dans leur situation d’exploités fait partie de la guerre menée par la bourgeoisie contre les pauvres. La lutte que les États riches mènent contre les migrants en est un aspect infâme». LO en revient à tancer aussi l’impuissante Europe qui devrait pacifier la Libye... afin qu’elle filtre à nouveau les passages intempestifs...

Avec ses notions populistes et malthusiennes LO n’explique rien, rajoute de la confusion et invente une guerre contre les pauvres et les migrants. Sottises. Les bourgeoisies européennes se fichent des migrants, dont la fuite éperdue n’est que la conséquence des conflits impérialistes qu’elles alimentent ou ont favorisé en Afrique (cf. Sarko et la Libye, Hollande et le Mali, etc.). La situation est aussi inextricable qu’en Ukraine puisque Poutine est opposé lui à ce qu’on détruise les bateaux des passeurs... On n’est pas au coeur simple d’une opération de survie mais au coeur des enjeux impérialistes, Mare Bellum, dont les boat people sont les victimes propitiatoires.

DERRIERE LE MEPRIS POUR LES «MIGRANTS» DES GUERRES CAPITALISTES, le SAV de l’antiracisme et le migrant promu innocent universel:

Face aux promesses hollando-vallsiennes pour lutter contre le racisme, pour embaucher multiracial, un commentateur (Diabaram) rétablit l’ordre des questions qui préexiste à la «phobie de l’immigration clandestine» et à la «paranoïa anti-islam»:

    «Il est surtout là le problème…5 millions de chômeurs. Forcément, quand le marché est « tendu », ce sont ceux qui n’ont pas l’air d’être du coin qui sont mis sur la touche en premier. Quand vous avez le choix, vous prenez TOUJOURS celui qui semble potentiellement avoir le plus de points communs avec vous. Vous passez plus de temps avec vos collègues qu’avec vos enfants ou votre femme… Qui plus est, vous ne pourrez jamais forcer un employeur à embaucher qui vous voulez. Déjà qu’ils ont peur d’embaucher… On n’imagine pas les dégâts que causent les histoires comme la crèche de babyloup ou des faits divers où des employés exigent une salle pour prier, des jours de congés pour des fêtes religieuses qui ne sont pas dans le calendrier…C’est totalement anecdotique, mais vu qu’embaucher en CDI peut devenir un vrai casse-tête (un peu comme les locations dans le logement où le locataire est sur-protégé ce qui entraine une surenchère dans le dossier de candidature demandé par le proprio), beaucoup d’employeurs doivent voir dans certains « profils » un risque potentiel. Le seul remède est une reprise économique qui rende la main d’œuvre moins disponible. Ainsi l’employeur aura moins le choix et prendra celui (ou celle) qui aura les compétences demandées. Mais il ne faut pas rêver, cela n’est pas près d’arriver car cela signifierait une pression à la hausse sur les salaires…Le patronat (aidé par les gouvernements et les associations de défense des droits de l’homme) demandera de faciliter l’immigration de travail afin de désengorger le marché du travail. Comme exemple, y a eu un article dans le Monde sur une entreprise espagnole qui fournissait de la main d’œuvre équatorienne (oui oui, d’Équateur) pour bosser en France pour ramasser les fruits ou les légumes. Moins chers et plus travailleurs que les marocains (qui se plaignaient qu’on leur pique leur boulot) qui eux-mêmes étaient moins chers et plus travailleurs que les espagnols, et les portugais avant eux, et les italiens encore avant, et les gars des régions alentours avant, et les locaux au tout début…»
 La mentalité d’assisté que le capital français a particulièrement développé ne concerne pas seulement un lumpen «bien de chez nous» à qui tout est dû, qui vote FN par ailleurs sans état d’âme, mais aussi pour tout nouvel arrivant, non pleinement satisfait par les «aides sociales» du mamouth français. Samedi dernier, me promenant sur les Champs Elysées, je suis abordé par un petit marocain de 50 piges qui me demande carrément 3 ou 5 euros, se frottant le ventre pour signifier qu’il n’avait pas mangé. Comme je le questionne sur sa situation, il m’explique qu’heuresement il a l’APL, mais pas de boulot. Comme je n’ai pas de monnaie, je n’ai qu’un billet de 20 euros, il me propose d’aller faire la monnaie au drugstore... Je lui réponds qu’il ne manque pas d’air. dans mon dos je l’entends crier: «c’est vous qui exagérez»! Le vendredi précédent j’avais été faire mes courses dans les supermarchés de Montargis: que des femmes bâchées, gueule enfarinée... Je me fiche de leur voile mais le comportement est méprisant. On ignore les «gaulois». A la caisse tentant de lier conversation avec son barbu sans moustache et en pyjama, je me rends compte que le type évite de me regarder et reprend sa discussion avec sa moquère, française de souche comme lui... La paranoïa n’est pas de mon côté, n’en déplaise auxmoralisateurs gauchistes de la repentance post-coloniale pour laquelle ils ont été formatés enfants par la religion chrétienne bourgeoise..
Un autre commentateur se moque des pleurnicheries des journalistes officiels et des amateurs gauchistes (williamhoustra):

«Juste un petit calcul économique (eh oui je suis trivialement marxiste et anti-idéologie) : ces migrants (encore que je préfèrerais le terme d'envahisseurs parce qu'un vrai migrant fait toutes les formalités légales pour ça) ont payé en moyenne 5.000 EUR aux passeurs. Prix individuel à multiplier par le nombre de leur petite famille. Or avec cette somme on vit bien très bien en Afrique. C'est suffisant pour ouvrir un commerce ou une activité artisanale. Que cela ne soit pas possible dans une zone de guerre est parfaitement compréhensible mais toute l'Afrique n'est pas en guerre et les endroits pour y vivre ne manquent pas. Donc s'ils veulent à tout prix venir en Europe, en général, et en France, en particulier c'est qu'ils savent que là ils auront des subsides et toutes sortes d'avantages inespérés. Ensuite ils pourront installer leurs zones de non droit (français) et de droit (islamique comme la charia) imposer leurs coutumes, leur religion, exiger des mosquées (comme Boubakeur), des écoles coraniques, etc. Du coup ce seront les français survivants qui auront besoin de se trouver un Exodus...».

Contre tous ces phobiques de l’immigration clandestine et divers paranoïaques anti-islam (que les mosquées sont belles avec leur forme de camenbert et les femmes voilées un remède à la luxure bestiale), un plumitif du Nouvel Obs pose à Saint Martin - Les noyés accessoires de nos politiques migratoires - et dégaine:

« (...) Criminelle, cette inaction n'est en réalité que le reflet de notre vision de l'immigration. En Europe, l'immigré est perçu comme une menace : s'il meurt avant de poser le pied sur le sol européen, c'est une menace en moins. S'il chavire et se noie, c'est un motif de dissuasion pour tous ceux qui songent, eux aussi, à s'embarquer... Voilà le non-dit de ces drames, voilà la raison plus ou moins consciente de notre indifférence face aux drames de la Méditerranée.Même si ce n'est jamais assumé, ces corps qui flottent sans vie sont en réalité une part intégrante d'une politique, décidée sciemment, sous la pression des populismes grandissants. Apeurés par les réactions de leurs électorats respectifs, les gouvernements ont l'avalisée et l'appliquent avec cynisme».

Tout ce cynisme est donc c’est bien sûr une manipulation, un complot de l’extrême droite ancrée dans chaque pays et qui prend en otages «nos" gouvernements «démocrates"; ah que le capitalisme est joli quand il est simplement «démocrate"!
 L’improvisation permanente dans la prétendue lutte anti-terroriste de not’ gouvernement démocrate à mille pattes s’est une nouvelle fois révélée avec la découverte accessoire à un fait divers, l’assassinat de Aurélie Châtelain par un «jeune homme» Sid Ahmed Ghlam, «discret étudiant algérien» qui se serait tiré une balle dans la jambe par inadvertance et du coup aurait fait foirer son projet d’attentat contre une Eglise pleine. Quelle bêtise! Il est clair que la jeune femme s’est débattue, a détourné le canon et que l’autre a appuyé sur la gâchette se blessant d’abord puis qu’il l’a tuée à bout portant en rageant. Comme pour les tueurs de janvier, la peine de mort de rue, voilà tout ce qu’il mérite. (la peine de mort de rue est ce qui est pratiqué par la police aux USA et en France, bing bing, pas besoin de procès). En attendant il est soigné aux frais de la princesse et on ne parle que d’une pudique «prolongation de la GAV».

Conclusion limpide de cet endormeur du Valls: «La crise économique ne peut justifier notre absence d'humanité. Il est temps d'abandonner l'ensemble de ces politiques immorales, ces politiques de la forteresse. Si l'Europe veut rester à la hauteur de son histoire et de ses valeurs, elle doit tout faire pour éviter de nouveaux naufrages, tout faire pour accueillir légalement les dizaines de milliers de familles qui frappent désespérément à ses portes, prêtes à mourir pour fuir leur cauchemar».

Pourtant les parcelles de vérité se retrouvent bien plutôt encore une fois chez les commentateurs anonymes qui font du rentre dedans contre l’avis officiel et humanitariste à deux sous des pigistes professionnels; il y a la guerre, les guerres diverses qui expliquent ces exodes de populations (divisées elles aussi en classe, les plus pauvres mourant à fond de cale comme dans le Titanic, sans oublier les tueurs musulmans de chrétiens de traversée...); mais il y a aussi les héritiers des libérations nationales (ah l’Erythrée cette Corée du nord d’Afrique!):
«La grande majorité des pays africains ont a leur tête des prédateurs dont l'enrichissement coupable se fait au détriment de la population et il est inutile d'en faire la liste puisque ce sont pratiquement TOUS les pays d'Afrique qui subissent les méfaits de ces roitelets qui avec l'argent détourné s'achètent dans tous les pays occidentaux des immeubles , des villas de grand luxe ,des biens immobiliers et placent leur argent dans des paradis fiscaux ...l'exemple de l'Algérie est également représentatif de cette mise en coupe réglée d'un pays ... les revenus du gaz et du pétrole ne profitent nullement a la population mais seulement aux caciques du FLN ce qui fait que ce sont plus de 5 millions d'algériens qui ont fuit leur pays pourtant devenu indépendant et se sont réfugiés en France ( 30.000 français seulement vivent en Algérie la plupart étant originaires de ce pays !) ... cette immigration massive n'est pas de la responsabilité de l'Europe mais bien de ces dictateurs qui ont fait main basse sur ces pays africains ..... les colonies c'est finis depuis cinquante ans !..... Le plus intelligent serait de faire en sorte que ces migrants puissent vivre en sécurité dans leur pays ; or depuis 10 ans, chaque fois qu'on a aidé ces populations à se débarrasser de leurs dirigeants cela a abouti à une situation encore plus catastrophique pour les populations et à une montée du terrorisme car les plus forts opposants aux dirigeants en place qui ont profité de l'aide occidentale ne savent rien faire d'autre que détruire» (Thierry Moreno).
Jean888 complète la moquerie des moralisateurs secouristes en chambre des migrants à la mer: «FORMIDABLE raisonnement : on ne fait rien, nous sommes racistes et complices sinon criminels, on intervient et nous sommes colonialistes..on nous a déjà fait le coup avec la Libye ( sauvons les martyrs de Benghazi) et avec l'Irak ( mort au dictateur utilisateur d’ armes chimiques contre le peuple kurde ).
Un dernier commentateur remet en place le noble secouriste Riché:
«Pour le reste, les raccourcis de M. Riché de l’Obs sont stupéfiants et paradoxaux. L'UE n'est tout de même pas entièrement responsable du bordel persistant dans le Tiers-Monde. Quant à agir pour de bon : serait-il favorable à l'envoi des centaines de milliers de soldats nécessaires pour pacifier les zones d'Afrique et du Moyen-Orient concernées ?».

Enfin qu’on me permette d’être sceptique sur l’affirmation «crise humanitaire la plus grave depuis 1945.» Il y en a eu tant d’autres, Biafra, Tchétchénie, Cambodge, Bosnie, etc. La focalisation «humanitaire» soudaine sur Mare Nostrum n’est pas une simple question d’immigration ni de paranoïa anti-islam (quoique les migrants en question soient les meilleurs futurs vecteurs de cette idéologie de la soumission idéale pour les exploiteurs capitalistes) mais annonciatrice de redéploiements impérialistes dans la compétition pour le contrôle de cette vaste région. Dénoncer, manifester contre les guerres entretenues par les grandes puissances serait une tâche, pas forcément herculéennes, pour le prolétariat pour s’éviter des lendemains qui déchantent grave et aussi pour stopper la fuite éperdues de populations sans avenir. Malgré les promesses humanitaires des plus racoleurs des journaleux, ce sont de grands camps de réfugiés de la misère qui se profilent en Europe comme partout ailleurs. L’immigration n’est elle-même plus ni un facteur intégrateur de la classe ouvrière ni révolutionnaire, mais un ferment de division et de renforcement de la principale idéologie anti-marxiste l’islam, qui pourrait bien réussir là où Hitler a échoué.
La campagne actuelle de «souci humanitaire», au demeurant parfaitement hypocrite, sert, outre à nous traiter nous les prolétaires européens, de racistes, mais à nous culpabiliser dans notre situation de classe «privilégiée» avec garanties sociales et syndicats protégés, quand tel le clochard de naguère exhibé à la veille des fêtes de Noël, la misère de la noyade au fond de l’océan glacial nous est épargnée à nous, pauvre pécheurs «racistes» et «mécréants».

Qu’on me permette enfin encore d’être sceptique sur le traitement médiatique du nombre de victimes seulement au pourtour de la Méditerranée. Veut-on nous faire oublier qu’au Mexique, la lutte contre les narcotrafiquants et les règlements de compte entre cartels ont causé plus de 50 000 morts dans le pays entre l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderón fin 2006 et juin 2012. D'autres estimations font monter le chiffre total à environ 100 000 victimes sur la même période et cela sans compter les 27 000 disparus (majoritairement «migrants»). Un bilan en août 2014 fait état de plus de 80 000 morts. L'enjeu pour les tueurs sadiques des cartels réside dans le contrôle du marché local, et du trafic vers les États-Unis, premier consommateur mondial de cocaïne, pays capitaliste sincèrement «anti-raciste»!

Peut-on continuer à ignorer que plus de 6 000 personnes ont été tuées en Ukraine depuis le début des violences en avril 2014, triste bilan annoncé lundi 2 mars par l'ONU, qui dénonce tant de destructions de vies humaines civiles et des infrastructures. Entre la mi-avril 2014 et le 28 février 2015, 5 809 morts et 14 740 blessés ont été dénombrés dans l'est de l'Ukraine. Sur ce total, 1 012 personnes ont été tuées et 3 793 blessées entre le 1er décembre 2014 et le 15 février 2015. C’est plus brutal et plus saignant que les milliers de noyades mais cela supporte la comparaison et confirme que les guerres capitalistes sont criminogènes pour l’humanité.

Et l'Érythrée, d’où l’on comprend que tant de jeunes hommes s’enfuient, 19 000 de ses soldats auraient été tués durant le conflit avec l’Ethiopie; la plupart des rapports font état de 70 000 morts au total pour les deux pays. Tous ces chiffres ont été contestés et certains journaux ont alors simplement fait état de "dizaines de milliers de morts". C’est pas rien, mais n’est-ce pas loin de l’Europe, loin de Le Pen et des mosquées de Lyon et Marseille, loin des drones américains, ces faux-bourdons...

On nous annonce déjà que la campagne pour sauver les migrants ne devrait plus durer très longtemps... jusqu’à la prochaine guerre?

PS: commentaire du Le Monde sur une enquête du Crédoc:

Les Français portent un jugement plus sévère sur les quartiers populaires. Ils sont ainsi plus nombreux qu’il y a cinq ans à les associer à des images négatives telles que la délinquance (pour 92 % des personnes interrogées), le chômage (94 %) ou l’assistanat. La proportion de ceux qui pensent qu’on en fait trop pour les plus démunis et les banlieues progresse de 11 %.

Une photographie en nette dégradation depuis 2009, selon une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), publiée mercredi 22 avril. L’étude, intitulée « Evolution du regard sur les quartiers sensibles de 2009 à 2014 », corrobore un constat partagé par nombre d’élus et d’associatifs : la société française est moins encline à aider ses banlieues qu’avant la crise économique. (On reste confondu par ce tripatouillage «la société française», quésaco? vous? moi? Monsieur le maire? qui décide quoi? Les anges moraux que sont les élus et associatifs «déplorent» et «corroborent» quoi? leur propre politique de division de la classe ouvrière et de préférence islamique?). Résumé: ils nous prennent vraiment pour des cons avec leurs études et sondages truqués et analyses falsificatrices.

L’étude du Crédoc – effectuée auprès d’un échantillon de 2 003 personnes lors d’entretiens en face-à-face durant un mois – a dû attendre quelque temps dans les tiroirs avant d’être diffusée. Réalisée en janvier 2014, elle avait été commandée par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE), juste avant que cette dernière ne fusionne au sein du Commissariat général à l’égalité des territoires, à la suite du vote de la loi Lamy sur la ville. Il a fallu ensuite laisser passer les élections municipales (Hi Hi) et attendre la mise en place des nouvelles instances de l’administration de la politique de la ville.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/04/23/le-regard-des-francais-sur-les-banlieues-se-durcit_4621344_3224.html#mKod9RO9b6g2i2r7.99

PS bis: désolé pour les apartés dans le texte, je ne dispose plus que d'un traitement de texte misérable (abiword)  qui lors de la conversion sur google me fond les notes dans le texte au lieu de les maintenir en bas de page; je vais finir pas ne plus faire de notes ou bien les intégrer cool sans que tu t'en aperçoives honorable lecteur.

mercredi 22 avril 2015

Ô Bernard Maris, pourquoi as-tu fini par caricaturer Marx?

Le 7 janvier de cette année j'ai été stupéfait et choqué d'apprendre l'assassinat de Bernard Maris avec les dessinateurs de Charie Hebdo par deux tarés suicido-terroristes. L'homme valait plus que le coran pour son savoir et sa capacité à expliquer simplement l'économie avec cet humour toulousain impayable pour moquer tous ces cons qui posent aux spécialistes de l'économie. Il était le chouchou des journalistes pour son côté pédago pince sans rire. Il manque dans l'univers tristounet des médias. Il laisse plusieurs ouvrages qui se liront longtemps avec intérêt et jovialité. La réédition de son pamphlet "Marx ô Marx, pourquoi m'as-tu abandonné?" (ed Champs actuel, 6 euros seulement), est une bonne nouvelle; plus notable que la recension par "Marianne" de son dernier ouvrage sur sa France ou que le pseudo livre choc de Charb encensé par l'Obs. Mais ce dandy iconoclaste cachait un conservateur peu éclairé, un bonhomme très aigri finalement comme beaucoup de ceux qui se cachent en permanence derrière des attitudes ironiques ou des blagues incessantes...

Je conseille vivement à tout néophyte, qui se serait limité à la lecture du seul Manifeste communiste de 1848 de lire l'explication simple, claire et éclatante des bases du marxisme par cet universitaire brillant et iconoclaste. L'essentiel y est - de l'exploitation à l'aliénation et à la perte d'humanité de l'homme moderne. Hélas...

Hélas jusqu'à la page 85... Après l'avoir monté au pinacle ("tout ce qu'avait prévu Marx s'est réalisé"), B.Maris entreprend de le déconstruire pour plaire à "Témoignage chrétien" et à Hélène Carrère d'Encausse. Marx aurait bâti un "christianisme athée": il nous a fait miroiter le paradis, mais c'est l'enfer qui nous attend, parce que la violence humaine est toujours au coeur de nos sociétés. Il a su expliquer comme nul autre le fonctionnement et l'évolution du capitalisme, mais, contrairement à ce qu'il affirmait, cela ne débouche sur aucune autre meilleure société.

Page 85 il commence par séparer ce qui est inséparable dans la célèbre formule:

"De chacun selon ses capacités" est un slogan de la nécessité; "à chacun selon ses besoins" est un slogan de l'abondance; le communisme résout la contradiction nécessité/abondance"". C'est n'importe quoi. L'humour toulousain peut être aussi léger que superficiel. B.Maris n'a jamais participé aux débats sur la période de transition du capitalisme au communisme ni sérieusement réfléchi dessus sinon il n'aurait pas opéré une telle coupure "althusérienne", c'est à dire ignorantine stalinienne... Il ne s'agit pas là d'une simple bévue mais d'une vision totalement anti-marxiste finalement, bien qu'il ait semblé en maîtriser les concepts économiques, mais d'une incapacité politico-sociale à comprendre le but politique communiste chez Marx qui n'est en aucune façon ni égalitaire ni chrétien. Sous le communisme est fini le règne de la nécessité et l'abondance on n'en aura plus autant besoin que sous le capitalisme, à condition de ne pas y mettre le même contenu. Pour Marx, comme pour tout sérieux penseur communiste révolutionnaire, nous n'avons et nous n'aurons pas tous les mêmes capacités; nous n'avons et nous n'aurons pas les mêmes besoins; tout cela ne signifie aucunement ni compétition ni jalousie. Plus loj page 126 il reprend cette outre vide de communisme "mauvaise copie du christianisme" et prête encore à Marx cette absurdité invraisemblable une volonté "d'égalitarisme absolu"! Faux et archi-faux c'est une caricature de petit bourgeois désenchanté du pschitt de son 68 jouissif!

Le plus sidérant se trouve au bas de la page 86, Maris qualifie l'empirisme et le refus de la prédiction par Marx de stalinisme: "...on verra quand on y sera. Dans cette phrase le goulag et le stalinisme"!!? Puis cette réflexion digne d'un grand bourgeois méprisant: "Le seul désir que satisfont les prolétaires est le désir sexuel, qui est plus un instinct qu'un désir, par lequel ils construisent sans relâche l'armée de réserve"!!?

Quelle morgue puante! Puis après tout dégringole encore plus bas: "Le communisme est le lieu de la résolution des conflits, comme l'Evangile..."!!? "Le communisme est un chritianisme sur ses pieds..."!!? Il passe sans réfléchir ce que veut dire Marx dans le Capital sur l'inhumain qui sommeille en nous pour en conclure que le communisme est le "rêve du paradis terrestre... un christianisme matérialiste et athée" (p.103).

Des formules à l'emporte-pièce ne remplacent ni un bilan réfléchi rapporté aux exigences politiques du temps présent ni ne valident cette vision catho-bourgeoise du communisme: "Les révolutions ont toujours échoué parce que la cadence des "forces productives" était en retard sur la musique des révolutionnaires".

UN MEMBRE QUELCONQUE DU CARTEL BOBO DE CHARLIE

A partir de la page 112, la moquerie de la prétention de la classe ouvrière à renverser le capitalisme arrive comme affirmation gratuite, cheveu sur un ragoût anar digne de ce canard indigeste passé de sarkozie en hollandie avec pour seul thermomètre politique minable la dénonciation du gériatrique FN, et une affirmation que ne renierait aucun bourgeois BCBG: "l'exploitation et la souffrance n'engendrent pas la révolte, mais l'asservissement"!!?

Marx ne pensait pas, contrairement à une autre affirmation gratuite, que la croissance des forces productives était infinie sinon il n'aurait pas parlé de possible décadence, ni de chute finale, ni de rupture révolutionnaire. Maris a survolé d'un oeil universitaire et de petit rigolo des médias le Manifeste de 1848, pour ne prendre que ce passage alors qu'une foule d'autres réflexions sur la nécessité de la violence émaillent l'oeuvre de Marx: "Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s'il s'érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l'ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l'antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe. A la place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous".

Ce n'est pas Marx qui nous laisse en plan, c'est Maris qui se perd dans les sentiers de l'idéologie bobo-écolo bourgeoise et c'est Marx par contre qui nous appelle à poursuivre le combat avec les moyens du bord dans ce monde chaotique, bla-bla, terrorisme, épurations ethniques, choses affreuses et mortifères que Maris décrit très bien par ailleurs. Sa complainte contre la dictature chinois est réductrice et ne saisit pas l'ensemble des contradictions du mode de domination bourgeois; de même la prolétarisation du monde n'a jamais été en soi pour Marx "naissance d'un espoir prolétarien" mais d'abord soumission, exploitation et ensuite c'est autre chose de penser politique, d'avancer la nécessité du parti prolétarien, de la création d'organes de lutte immédiate, problèmes hors du champ visuel de feu l'universitaire médiatisé.

Plus loin Maris sombre dans la sociologie vulgaire à l'américaine. Plus de classes rivales mais de vieux rentiers qui plombent la jeunesse! Du TF1 pur jus!

Et pour faire rire ses potes de Charlie Bobo et Charlie antifa il conclut: "Marx je te laisse agoniser sur ta croix". Marx n'est pas mort sur une croix, ni mitraillé par un terroriste débile, mais ses écrits économiques et politiques restent bien plus vivant que cet idéologue déchet de l'idéologie racialiste et matriarcale bourgeois. B.Maris ne propose rien, rigoureusement rien quand la méthode de Marx reste opérante pour envisager la révolution de l'avenir.