"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 14 mars 2014

LA QUESTION ISLAMOPHILE




Le commerce "multiculturaliste" d'Auchan, estomac et cerveau sont les deux cerveaux modernes.
(2ème partie)

La capacité des arabes et des musulmans actuels de devenir libres selon Bruno Askolovitch 


C'est sous cette forme que Askolvitch étudie les rapports des religions musulmane et chré­tienne, ainsi que leurs rapports avec Le Point et L’Express. Ce dernier rapport est leur rapport avec « la capacité de devenir libres ».
Il aboutit à ceci : « Le chrétien n'a qu'à s'élever d'un degré, à dépasser sa religion, pour supprimer la religion en général » et devenir, par conséquent, libre; « le musulman, au contraire, est obligé de rompre non seulement avec son essence musulmane, mais encore avec le développement de la perfection de sa religion, développement qui lui est demeuré étranger (p. 71). »
Askolovitch transforme donc ici la question de l'émancipation musulmane en une question purement religieuse. Le scrupule théologique, par lequel on se demande qui a le plus de chance d'arriver à la beaufitude éternelle, le  musulman ou le journaliste, se répète ici sous cette forme plus philosophique : lequel des deux est le plus capable d'invention ? On ne se demande plus : qui est-ce qui rend libre, le coran ou la bible ?
On se demande, au contraire : qu'est-ce qui rend plus libre, la négation du coran ou la négation du christianisme ?
« S'ils veulent devenir libres, les musulmans ne doivent pas se convertir au christianisme tout court, mais au christianisme dissous, à la religion dissoute, c'est-à-dire à la philo­sophie, à la critique et à son résultat, l'humanité libre (p. 70). »
Il s'agit bien toujours, pour les musulmans, de faire profession de quelque chose, non plus du christianisme tout court, mais du christianisme dissous.
Askolovitch ne demande pas aux musulmans de rompre avec l'essence de la religion de l’islam; mais cette non exigence ne découle pas, il le dit lui-même, du développement de l'essence arabe.
Du moment qu'à la fin de la question arabe Askolovitch n'a vu dans l’islamisme que la grossière critique religieuse du christianisme, et ne lui a donc attribué qu'une simple importance religieuse, il faut bien s'attendre à ce qu'il transforme la promotion des  journalistes gouvernementaux en un acte philosophico-théologique pour bobos de la gentry banlieusarde.
Askolovitch considère l'essence idéale et abstraite du musulman, sa religion, comme étant son essence totale. Il conclut donc à juste titre : « Le musulman ne donne rien à l'humanité, quand il fait fi de sa propre loi bornée, quand il renonce à tout son islamisme (p. 65). »

Le rapport entre musulmans et journalistes devient donc le suivant : l'unique intérêt que l'émancipation du musulman présente pour le pigiste, c'est un intérêt théorique, d'un carac­tère humain général. Le port du voile est un fait qui offusque l'œil religieux du chrétien. Dès que l'œil du chrétien cesse d'être religieux, ce fait cesse de l'offusquer. La récupération du musulman n'est donc pas en soi une tâche qui convienne au chrétien.
Le musulman par contre, s'il veut s'affranchir, doit faire, en outre de son travail person­nel, le travail du chrétien, la critique des synoptiques, de la vie de Mahomet, etc.
« C'est à eux à se débrouiller; ce sont eux qui détermineront leur destinée; mais l'histoire ne permet pas qu'on se moque d'elle (p. 71). »

Nous essayons de rompre la formule théologique. La question relative à la capacité d'émancipation du musulman se change pour nous en cette autre question : quel est l'élément social particulier qu'il faut pour supprimer l’islamisme ? Car la capacité de promotion du musulman d'aujourd'hui est le rapport du coran à l'émancipation du monde d'aujourd'hui. Ce rapport résulte nécessairement de la situation spéciale de l’islamisme dans le monde actuel asservi aux rois du gaz et du pétrole (Geknechteten Welt).
Considérons le musulman réel, non pas l’arabe du halal et de la zakat, comme Askolovitch le fait, mais l’arabe de tous les jours.
Ne cherchons pas le secret de l’arabe dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans l’arabe réel.
Quel est le fond profane de l’islamisme ? Le besoin pratique, l'utilité personnelle. Quel est le culte profane du musulman immigré? Le commerce. Quel est son Dieu profane ? L'argent. Eh bien, en s'émancipant du trafic d'Auchan et de l'argent, par conséquent de l’islamisme réel et pratique, l'époque actuelle s'émanciperait elle-même.
Une organisation de la société qui supprimerait les conditions nécessaires du trafic, par suite la possibilité du trafic, rendrait le commerçant arabe impossible. La conscience religieuse du musulman s'évanouirait, telle une vapeur insipide, dans l'atmosphère véritable de la société. D'autre part, du moment qu'il reconnaît la vanité de son essence prati­que et s'efforce de supprimer cette essence, l’arabe tend à sortir de ce qui fut jusque-là son développement (le hajj), travaille à l'émancipation humaine générale et se tourne vers la plus haute expression pratique de la renonciation ou aliénation humaine.

Nous reconnaissons donc dans l’islamisme un élément antisocial général et actuel qui, par le développement historique auquel les Arabes ont, sous ce mauvais rapport, activement participé, a été poussé à son point culminant du temps présent, à une hauteur où il ne peut que se désagréger nécessairement.
Dans sa dernière signification, l'émancipation arabe consiste à émanciper l'huma­nité du coran.
Le musulman s'est émancipé déjà, mais d'une manière arabe. « L’arabe d’Arabie Saoudite par exemple, qui est simplement toléré en Suisse, détermine, par sa puissance pétrolière, le destin de toute l’Europe. Le musulman, qui dans les moindres petites provinces, peut être sans droits, décide du destin de l'Europe. »
« Tandis que les corporations et les jurandes restent fermées aux Arabes ou ne leur sont guère favorables, l'audace de l'industrie se moque de l'entêtement des institutions moyenâgeuses. » (B. Askolovitch, La Question arabe, p. 114.)
Ceci n'est pas un fait isolé. Le musulman s'est émancipé d'une manière musulmane, non seulement en se rendant maître du marché pétrolier, mais parce que, grâce à lui et par lui, l'argent noir est devenu une puissance mondiale, et l'esprit pratique arabe l'esprit prati­que des peuples chrétiens. Les arabes se sont émancipés dans la mesure même où les chrétiens sont devenus arabes.
« Les habitants religieux et politiquement libres de la Nouvelle-Angleterre, rap­por­te par exemple le colonel Hamilton, sont une espèce de Laocoon, qui ne fait pas le moindre effort pour se délivrer des serpents qui l'enserrent. Mammon est leur idole qu'ils adorent non seulement des lèvres mais de toutes les forces de leur corps et de leur esprit. La terre n’est à leurs yeux qu'une Bourse, et ils sont persuadés qu'ils n'ont ici-bas d'autre destinée que de devenir plus riches que leurs voisins. Le trafic s'est emparé de toutes leurs pensées, et ils n'ont d'autre délassement que de changer d'ob­jets. Quand ils voyagent, ils emportent, pour ainsi dire, leur pacotille ou leur comptoir à dos de chameau et ne parlent que d'intérêt et de profit; et s'ils perdent un instant leurs affaires de vue, ce n'est que pour fourrer leur nez dans les affaires de leurs con­currents. »

Bien plus ! La suprématie effective de l’islamisme sur le monde chrétien a pris, dans l'Amérique du Nord, cette expression normale et absolument nette : l'annonce du multiculturalisme, la prédication religieuse est devenue un article de commerce, et le négociant failli de la mosquée de Las vegas s'occupe d'affaires tout comme le prédicateur enrichi. Tel que vous voyez à la tête d'une congrégation respectable a commencé par être marchand; son commerce étant tombé, il s'est fait ministre. Cet autre a débuté dans un garage transformé en mosquée -, mais, dès qu'il a eu quelque somme d'argent à sa disposition, il a laissé la djellaba et la barbe pour le négoce. Aux yeux d'un grand nombre, le ministère coranique est une véritable carrière industrielle en Turquie. » ( p. 185-186.)
Si nous en croyons Askolovitch, nous nous trouvons en face d'une situation mensongère : en théorie, le musulman est privé des droits politiques alors qu'en pratique il dispose d'une puissance énorme et exerce en gros son influence politique diminuée en détail. (La Question arabe, p. 114.)
La contradiction qui existe entre la puissance politique réelle du musulman et ses droits politiques, c'est la contradiction entre la politique et la puissance du pétrole. La poli­tique est théoriquement au-dessus de la puissance du pétrole, mais pratiquement elle en est devenue la prisonnière absolue dans une logique récurrente de guerre mondiale.
L’islamisme s'est maintenu à côté du christianisme et du judaïsme, non seulement parce qu'il constituait la critique religieuse des deux précédents monothéismes et personnifiait le doute par rapport à la prétention à la primauté religieuse du christianisme, mais encore et tout autant, parce que l'esprit pratique musulman, parce que l’ islamisme s'est perpétué dans la société chrétienne et y a même reçu son dévelop­pement le plus élevé. Le musulman, qui se trouve placé comme un membre particulier dans la société bourgeoise, ne fait que figurer de façon spéciale l’islamisme de la société bourgeoise.
L’islamisme s'est maintenu, non pas malgré l'histoire, mais par l'histoire.

C'est du fond de ses propres entrailles que la société bourgeoise engendre sans cesse le musulman.
Quelle était en soi la base de la religion musulmane ? Le besoin pratique, l'égoïsme.
Le monothéisme du musulman est donc, en réalité, le polythéisme des besoins multi­ples, un polythéisme qui fait même des lieux d'aisance un objet de la loi divine. Le besoin pratique, l'égoïsme est le principe de la société bourgeoise et se manifeste comme tel sous sa forme pure, dès que la société bourgeoise a complètement donné naissance à l'Etat politique. Le dieu du besoin pratique et de l'égoïsme, c'est l'argent.
L'argent est le dieu jaloux des rois du pétrole, devant qui nul autre dieu ne doit subsister. L'argent abaisse tous les dieux de l'homme et les change en marchandise. L'argent est la valeur générale et constituée en soi de toutes choses. C'est pour cette raison qu'elle a dépouillé de leur valeur propre le monde entier, le monde des hommes ainsi que la nature. L'argent, c'est l'essence séparée de l'homme, de son travail, de son existence; et cette essence pétrolière étrangère le domine et il l'adore.
Le dieu des musulmans s'est sécularisé et est devenu le dieu mondial. Le Golfe persique, plus que la Palestine meurtrie, voilà le vrai dieu du musulman. Son dieu n'est qu'une traite illusoire vu l’épuisement des ressources fossiles de la planète.
L'idée que, sous l'emprise de la propriété privée et de l'argent, on se fait de la nature, est le mépris réel, l'abaissement effectif de la religion, qui existe bien dans la religion musulmane, mais n'y existe que dans l'imagination.
C'est dans ce sens que Thomas Münzer déclare insupportable que toute créature soit transformée en propriété, les poissons dans l'eau, les oiseaux dans l'air, les plan­tes sur le sol : la créature doit elle aussi devenir libre ».
Ce qui est contenu sous une forme abstraite dans la religion musulmane, le mépris de la théorie, de l'art, de l'histoire, de la femme considérée comme moins que rien, c'est le point de vue réel et conscient, le harem de l'homme d'argent. Et même les rapports entre l'homme et la femme deviennent un objet de commerce ! La femme devient l'ob­jet d'un trafic internationaliste et doit se voiler.
La nationalité chimérique du musulman est la nationalité du commerçant, de l'homme d'argent.
La loi sans fondement ni raison du musulman n'est que la caricature religieuse de la moralité et du droit sans fondement ni raison, des rites purement formels, dont s'en­tou­re le monde de l'égoïsme communautaire.
Ici encore le statut suprême de l'homme est le statut légal, le rapport avec des lois qui n'ont pas de valeur pour lui parce que ce sont les lois de sa propre volonté et de sa propre essence, mais parce qu'elles sont en vigueur et que toute contravention à ces lois est punie.
Le jésuitisme musulman, le même jésuitisme pratique dont Askolovitch prouve l’existence, dans le coran, c'est le rapport du monde de l'égoïsme aux lois qui dominent ce monde et que ce monde met son art principal à tourner adroitement.
Bien plus, ce monde ne peut se mouvoir dans le cadre de ces lois sans les abolir de façon ininterrompue.
L’islamisme ne pouvait se développer davantage au point de vue théorique, en tant que religion, parce que la conception que le besoin pratique se fait du monde est, de par sa nature, bornée et que quelques traits suffisent à l'épuiser.
La religion du besoin pratique ne pouvait, de par son essence, trouver sa perfec­tion dans la théorie, mais uniquement dans la pratique, précisément par sa vérité, c'est-à-dire la pratique.
L’islamisme ne pouvait créer de monde nouveau « tout ce qu'il pouvait, c'était d'attirer dans son rayon d'action toutes les autres créations et toutes les autres con­ceptions, parce que le besoin pratique, dont la raison est l'égoïsme, reste passif, et ne s'élargit pas ad libitum, mais se trouve élargi du fait même que les conditions sociales continuent à se développer.
L’islamisme atteint son apogée avec la perfection de la société bourgeoise; mais la société bourgeoise n'atteint sa perfection que dans le monde chrétien. Ce n'est que sous le règne du christianisme, qui extériorise tous les rapports nationaux, naturels, moraux et théoriques de l'homme, que la société bourgeoise pouvait se séparer complètement de la voie de l’État, déchirer tous les liens génériques de l'homme et mettre à leur place l'égoïsme, le besoin égoïste, décomposer le monde des hommes en un monde d’individus atomistiques, hostiles les uns aux autres.
Le christianisme n’est pas issu de l’islamisme, et il a fini par se coucher devant l’ islamisme.
Par définition, le chrétien fut le musulman théorisant le musulman, est, par conséquent, le chrétien pratique, et le chrétien pratique est redevenu musulman.
Ce n'est qu'en apparence que le christianisme a vaincu l’islamisme réel. Il était trop élevé, trop spi­ritualiste, pour éliminer la brutalité du besoin prati­que autrement qu'en le sublimisant, dans une brume éthérée.
Le christianisme est la pensée sublime de l’islamisme, l’islamisme est la mise en pratique vulgaire du christianisme; mais cette mise en pratique ne pouvait devenir générale qu'après que le christianisme, en tant que religion parfaite, eut achevé, du moins en théorie, de rendre l'homme étranger à lui-même et à la nature.
Ce n'est qu'alors que l’islamisme put arriver à la domination générale et extério­riser l'homme et la nature aliénés à eux-mêmes, en faire un objet tributaire du besoin égoïste et du trafic.
L'aliénation, c'est la pratique du dessaisissement. De même que l'homme, tant qu'il est sous l’emprise de la religion, ne sait concrétiser son être qu'en en faisant un être fantastique et étranger, de même il ne peut, sous l'influence du besoin égoïste, s'affirmer pratiquement et produire des objets pratiques qu'en soumettant ses produits ainsi que son activité à la domination d'une entité étrangère et en leur attribuant la signification d'une entité étrangère, l'argent.
Dans la pratique parfaite, l'égoïsme spiritualiste du chrétien devient nécessaire­ment l'égoïsme matériel du musulman, le besoin céleste se mue en besoin terrestre, le subjectivisme en égoïsme. La ténacité du musulman, nous l'expliquons non par sa religion, mais plutôt par le fondement humain de sa religion, le besoin pratique, l'égoïsme.
C'est parce que l'essence véritable du musulman s'est réalisée, sécularisée d'une manière générale dans la société bourgeoise, que la société bourgeoise n'a pu convaincre le musulman de l'irréalité de son essence religieuse qui n'est précisément que la conception idéale du besoin pratique. Aussi ce n'est pas seulement dans la Charia et dans le Coran, mais dans la société actuelle que nous trouvons l'essence du musulman de nos jours, non pas une essence abstraite, mais une essence hautement empirique, non pas en tant que limitation sociale du musulman, mais en tant que limitation musulmane de la société.
Dès que la société parvient à supprimer l'essence empirique de l’islamisme, le trafic de ses conditions, le musulman est devenu impossible, parce que sa conscience n'a plus d'objet, parce que la base subjective de l’islamisme, le besoin pratique, s'est humanisée, parce que le conflit a été supprimé entre l'existence individuelle et sensible de l'homme et son essence générique.
L'émancipation sociale du musulman, c'est l'émancipation de la société du coran et du capitalisme.



Au terme de ce pastiche, il convient de souligner que dans cette incessante guéguerre idéologique pour justifier la pérennité de toutes les religions et aliénations les classes sociales ont disparu par la bénédiction de l’Etat bon dieu. Dès que l’on gratte un peu on retrouve les nouveaux curés :
« La théorisation de la nouvelle doctrine par Terra Nova
« Ce désamour de la classe ouvrière a même été théorisé avant la campagne présidentielle de 2012, par Terra Nova le groupe de réflexion proche du PS. Terra Nova a incité ce dernier à laisser à la droite et à l’extrême droite un électorat populaire irrécupérable au profit de segments de population plus porteurs – les minorités des quartiers populaires, les femmes les jeunes et les diplômés – qui sont appelés à former son « nouvel électorat « naturel » : la France de demain ». Cette France de demain est « avant tout unifiée par ses valeurs culturelles, progressistes : elle veut le changement, elle est tolérante, ouverte, solidaire, optimiste, offensive (…) On revient alors au vieux credo des causes sociales. Si ces dernières s’islamisent par exemple, c’est parce qu’elles sont malheureuses et que ce malheur n’est que le produit des misères que leur font les natifs au carré bornés sans doute nombreux dans les catégories populaires, et la société dans son ensemble en leur refusant l’emploi et la place qui leur reviennent ». Michèle Tribalat (Assimilation la fin du modèle français, ed Toucan 2013). Lire aussi « La République et l’islam » de Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat ed Gallimard 2002.

1 commentaire:

  1. "Ne cherchons pas le secret de l’arabe dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans l’arabe réel."

    La conception matérialiste de la question arabe. Un très bon livre à écrire.

    Abraham Léon n'a que 24 ans quand il écrit le sien.

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