"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 22 janvier 2014

APRES LES INDIGNES… LES INVISIBLES d’un prolétariat soit disant disparu





LES FOSSOYEURS INTELLECTUELS CUPIDES DE LA CLASSE OUVRIERE DE RETOUR A LA TV

(Dans la série intellectuels de cour et de l’ombre : Rosanvallon…. MEMBRE du Siècle, de la fondation Saint Simon, veut jouer au petit reporter des « invisibles » pue-la-sueur) (vu à la TV à Ce soir ou jamais du Taddeï sur siège éjectable).

Il y a longtemps j’avais conchié ces raides intellectuels de gouvernement qui s’ennuient et peinent à trouver auditoire et clientèle : « Pour justifier (leur) professionnalisation (d’éradiquateur des classes sociales) un ancien bonze syndical, qui fait partie des « think tanks », des Gorz, Rosanvallon et un vieux mandarin nanterrois A.Touraine vont nous conter dans ces années 1980 la fin du mouvement ouvrier comme acteur central de la société industrielle. Pour l’ignorantin Rosanvallon le mouvement syndical s’était institutionnalisé récemment ; alors qu’avant le fait de se syndiquer correspondait à une identité corporative et sociale. La banalisation de structures syndicales de négociation aurait tendu à faire prévaloir une relation de clientèle, ce qui ne signifiait donc pas que la conscience de classe aurait disparu mais que : 1. Elle n’était plus reflétée dans le syndicalisme moderne. 2. (car) elle était constamment battue en brèche par l’individualisme corporatif. Un syndicalisme sans adhérent tendait à s’imposer, remplacé par le choix de la représentation élective comme mode de légitimité. Finaud et permanent des cabinets secrets, Rosanvallon ne faisait qu’anticiper tous les recentrages et tournants des syndicats institutionnels pour capter la manne étatique. En 1979, dans « Crise et avenir de la classe ouvrière », il écrivait : « Peut-on parler encore au singulier de la classe ouvrière ? ». En pensant à la multiplication intéressée des aristocraties syndicales ? (Cf. in mon livre L’aristocratie syndicale).
MIETTES SUR LES VOYEURS DU POUVOIR
Merci de déconstruire les prétentions bouffies et arrogantes de l'intellectuel organique de cour,  fondateur de la très libérale fondation Saint-Simon, qu'a toujours été Rosanvallon.(lu sur Médiapart)

Invisibles : le "parlement" contesté de Rosanvallon

Les medias applaudissent l'initiative de l'ex- Saint-Simon. Et après ?
Raconter la vie, et éventuellement les souffrances, des simples Français invisibles : le dessein de Pierre Rosanvallon, historien et professeur au Collège de France, décliné sur un site et une collection de livres, est salué par les médias. Il suscite néanmoins quelques critiques : sur quel projet politique pourrait déboucher l'entreprise ? Et surtout, comment se fait-il que l’historien, fondateur de la Fondation Saint-Simon, naguère creuset de la pensée unique, entende dénoncer aujourd’hui des maux en partie causés par ce courant néolibéral ?
- Pour lutter contre "la dérive démocratique" et "la mal représentation" des Français, l'historien Pierre Rosanvallon lance un site internet participatif avec la grande ambition de constituer un "Parlement des invisibles".En même temps que le site internet "raconterlavie.fr", a été lancée début janvier une collection d'ouvrages courts aux éditions du Seuil.
"Il faut en quelque sorte redescendre dans la soute", explique M. Rosanvallon à l'AFP. Pour lui, la société française est "crispée". Elle se "délite" avec des "formes de rejets de l'autre" et "un désenchantement très fort vis-à-vis du politique", explique cet intellectuel marqué deuxième gauche.
Tout en se gardant de "donner des leçons", il regrette le "vase clos de la vie politique" qu'il attribue notamment à sa "plus grande professionnalisation". D'où, en ces temps de crise, cette démarche "citoyenne" afin de "redonner un socle à la démocratie" avec "une société civile plus vivante dans laquelle les gens ont relevé la tête".
De son propre aveu, il n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai. En 2002, il avait lancé "la République des idées" puis quelques années après "la vie des Idées".
"Le pays ne se sent pas écouté", écrit-il dans "Le Parlement des invisibles", ouvrage manifeste d'une soixantaine de pages qui explique le pourquoi et le comment de ce projet multiforme sur lequel il travaille depuis "plus de dix huit mois".
'Des anonymes inconnus et des vedettes littéraires'
Sur le site internet raconterlavie.fr on trouve donc des "récits": les nuits d'une infirmière aux urgences, l'itinéraire d'un "décrocheur" scolaire, celui d'un professeur retraité ou encore celui d'un comptable "passionné par les échecs et l'Antiquité" qui lâche tout pour ouvrir sa librairie.
Classés sous des rubriques, "changement de vie", "impossible séparation, "manque de respect", "vivre low cost" (...) ces témoignages relativement courts racontent la vie "à hauteur d'homme" comme l'a titré le quotidien Libération.
"Le roman vrai de la société d'aujourd'hui. Soyez-en les personnages et les auteurs", promet ambitieusement le site sur sa page d'accueil. Plusieurs ouvrages sont par ailleurs sortis cette semaine en librairie sur les chauffeurs-livreurs, sur le quotidien d'un chercheur ou encore sur l'expérience d'un jeune précaire.
A côté de ces quidams, des écrivains participent aussi à cette expérience. "Il y a des anonymes inconnus et des vedettes littéraires", explique M. Rosanvallon.
Ainsi Annie Ernaux a entrepris le "journal" de son hypermarché à Cergy-Pontoise. Le livre paraîtra en avril. Le témoignage côtoie l'enquête sociologique, journalistique, qui côtoie le récit littéraire... "Les paroles brutes sont considérées comme aussi légitimes que les textes des professionnels de l'écrit", promet l'historien.
Il confie lui-même s'inspirer de l'expérience "Les Français peints par eux-mêmes" au XIXe siècle, "400 brochures illustrées consacrées chacune à un +type social+" et dont Balzac a inauguré la série avec un portrait de l'épicier.
Il cite également l'ouvrage "La France invisible" publié quelques mois avant l'élection présidentielle de 2007, sans oublier Pierre Bourdieu et "La misère du monde".
Dans un billet sur son blog, hébergé par Médiapart, Christian Salmon, se montre particulièrement sévère vis-à-vis de l'entreprise de Pierre Rosanvallon. "Le Parlement des invisibles, un projet de storytelling intégré", estime l'auteur de "Storytelling" qui parle de "soumission à l'air du temps". Rien d'inédit pour lui dans ce projet du fait de l'existence des blogs. "L'injonction au récit vient parachever le projet néolibéral de transformer les individus en +performer+ de leur propre histoire", juge-t-il.
"C'est un point de vue complètement idéologique", rétorque M. Rosanvallon. "La vie d'un jeune ouvrier sur 80 pages, c'est pas du story telling, c'est du récit positif, c'est une réalité vécue. Le story telling, c'est le baratin", répond-t-il auprès de l'AFP.

Invisibles : le "parlement" contesté de Rosanvallon

Les medias applaudissent l'initiative de l'ex- Saint-Simon. Et après ?
Raconter la vie, et éventuellement les souffrances, des simples Français invisibles : le dessein de Pierre Rosanvallon, historien et professeur au Collège de France, décliné sur un site et une collection de livres, est salué par les médias. Il suscite néanmoins quelques critiques : sur quel projet politique pourrait déboucher l'entreprise ? Et surtout, comment se fait-il que l’historien, fondateur de la Fondation Saint-Simon, naguère creuset de la pensée unique, entende dénoncer aujourd’hui des maux en partie causés par ce courant néolibéral ?

Le "Parlement des invisibles", un projet de storytelling intégré
05 janvier 2014 |  Par christian salmon
Joseph Confavreux a parfaitement rendu compte du livre-intitiative de Pierre Rosanvallon (lire ici) qui appelle tout un chacun à raconter sa vie sur un site internet pour ouvrir la voie à une démocratie narrative, « un parlement des invisibles » où les récits des oubliés de la représentation se donneraient à entendre ou à lire dans une sorte de transparence de l'expérience qui rendrait caduque toute l'histoire de la sociologie... C'est évidemment tout le projet du storytelling que reconduit et célèbre cette initiative saluée par l'ex quotidien Libération dans son n° du week-end, qui a perdu tout repère et se place définitivement "hors sol".
C’est un projet qui n’a rien d’inédit. Le succès des blogs fournit un exemple frappant de cet engouement pour les histoires. Selon Pew Internet & American Life Project, il se crée actuellement un blog toutes les secondes. Onze millions d’Américains auraient déjà le leur, et trente-deux millions d’entre eux en liraient. Leur nombre doublerait tous les cinq ou six mois. La motivation des auteurs de blogs est sans ambiguïté. Selon l’enquête, 77 % d’entre eux en ont ouvert un non pas pour participer aux grands débats de l’heure et exprimer leur opinion, mais pour « raconter leur histoire ». Le rapport, rédigé par deux chercheurs de Pew, Amanda Lenhart et Susannah Fox, publié en juillet 2006, s’intitule : « Blogueurs : un portrait des nouveaux conteurs d’Internet ».
Les fournisseurs d’accès qui multiplient les offres réunissant photographies, sons et mises en pages standards stimulent cette appétence narrative. Etre soi ne suffit plus. Il faut devenir sa propre histoire. Fabriquez-vous un récit. La story, c’est vous ! L’injonction à consommer se transforme de plus en plus en une incitation à se raconter. L'injonction au récit vient parachaver le projet néolibéral de transformer les individus en performer de leur propre histoire. Une tendance qui s'est manifestée de manière décisive après le 11-Septembre, lorsque les témoignages à la première personne ont commencé à affluer sur le Web, produisant une masse d’informations, d’anecdotes, d’impressions personnelles que le romancier Don DeLillo a défini comme « Une histoire fantôme de faux souvenirs et de pertes imaginaires. » 
Outre le fait qu'il discrédite l'idée d’une contre narration avec toute ses antécédents historiques de J. Agee à R.. Linhart (L'Etabli), de J. Steinbeck à Orwell, pour ne rien dire de la référence à « La misère du monde » de P. Bourdieu, que P. Rosanvallon n’a cessé de combattre, loin d'ouvrir à une contre narration, ce projet se manifeste par une soumission manifeste à l'air du temps. L'absence de précautions méthodologiques concernant les conditions concrètes d'une "observation participante" va de pair avec une démarche politico-citoyenne irréfléchie qui prétend lutter contre la crise démocratique et l'essor du FN en mobilisant la même catégorie, le même fantasme des « invisibles ». C'est au fond la résurgence du vieux projet néolibéral qui souhaite mobiliser contre les fractions syndicalisées du salariat ou ses minorités trop "visibles" et  trop bruyantes une mythique majorité « silencieuse »...

 Mais au fond ne s'agirait-il pas plutôt d'intellectuels organiquement INDIGENTS?

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