"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

jeudi 12 septembre 2013

DISCOURS AUX OUVRIERS BRESILIENS























DISCOURS DE ROBIN GOODFELLOW LORS DU LANCEMENT DU LIVRE : « O marxismo em resumo. Da critica do capitalismo à sociedade sem classes » (“Le marxisme en abrégé. De la critique du capitalisme à la société sans classes ») AU 11° CONGRES DU SYNDICAT DES METALLURGISTES DE CAMPINAS ET DE SA REGION





Louveira









Date
24 Août 2013 – 7 Fructidor 221
Auteur
Robin Goodfellow
Version
V 1.0

Sommaire


Sommaire..


1.           Introduction

Ce discours a été prononcé devant 500 délégués représentant 200.000 ouvriers, principalement métallurgistes du Brésil, organisés dans le « Syndicat des métallurgistes de Campinas et sa région » pour la construction de l’Intersyndicale (Intersindical). (http://www.metalcampinas.com.br/)

Au cours de ce congrès 2000 exemplaires de notre livre ont été imprimés et diffusés gratuitement à l’initiative du syndicat.

La version française de ce livre qui fera bientôt l’objet d’une édition en français est disponible sur notre site. http://www.robingoodfellow.info

2.           Texte du discours

Camarades,
Nous allons maintenant nous présenter plus complètement et vous présenter ce livre intitulé : “Le marxisme en abrégé. De la critique du capitalisme à la société sans classes »
Robin Goodfellow est le pseudonyme d’un petit groupe de militants de divers pays (France, Brésil, Espagne, …) qui se dédie depuis près de 40 ans à la défense de la théorie et des principes marxistes. Nous nous situons dans la tradition du marxisme révolutionnaire qui s’affirme avec la publication du Manifeste du Parti Communiste. Nous pensons que cette théorie est la seule qui non seulement nous donne une explication cohérente du monde, des tendances de l’économie capitaliste mais aussi donne une orientation pour les luttes pratiques pour l’émancipation du prolétariat.
Que nous apprend le marxisme ?
Il démontre que :
Quelle que soit la détermination du prolétariat dans ses luttes quotidiennes
Quels que soient les résultats obtenus à travers le combat quotidien pour les revendications et les droits
Quelle que soit la « prospérité » de l’économie capitaliste et la possibilité pour le travailleur d’améliorer son sort
Quel que soit le progrès scientifique et technique et ses promesses générales d’amélioration des conditions de travail et de vie
…le capitalisme ne peut pas offrir, à long terme, de manière durable, une vie sûre, un niveau de vie suffisant, un futur sans peur du lendemain, pour les travailleurs et leurs familles.
Au contraire, les facteurs que nous avons énumérés se retournent contre le prolétariat :
-         la hausse des salaires et la lutte des classes favorisent l’automatisation, laquelle entraîne le chômage ;
-         la bonne santé de l’économie capitaliste n’est qu’une manière de produire des chaînes dorées pour le prolétariat tout en dégradant son salaire relatif ;
-         à la prospérité momentanée succèdent nécessairement des crises qui remettent en cause ce qui a pu être gagné dans les phases de développement;
-         quant au progrès technique et scientifique, il est directement tourné contre le prolétariat afin d’accroître et de raffiner son exploitation
Et ceci pourquoi ?
Parce que le capital, comme le démontre le marxisme n’a qu’un seul objectif : faire produire un maximum de plus-value, un maximum de travail gratuit, pour ensuite répartir cette plus-value entre les différentes fractions des classes exploiteuses, le capitaliste industriel, le capitaliste commercial, le capitaliste financier, le propriétaire foncier sans oublier l’Etat.
Rien de ce qui est obtenu n’est définitif, aucun droit, aucune “réforme” ne peuvent être considérés comme acquis. Pour être certain d’atteindre cette vie sans peur du lendemain, le prolétariat doit assurer lui-même la direction de la société.
Cela signifie l’échec du réformisme. Les positions réformistes, les compromissions avec la bourgeoisie ou son Etat ont pour seul résultat la paralysie du prolétariat et la défaite dans les luttes.
Mais, vis-à-vis de cet objectif historique qu’il est nécessaire de toujours rappeler et défendre, quelle a été la situation depuis 40 ans ? Dans quelle période du développement économique du capital nous situons-nous ?
En 1975, la bourgeoisie occidentale apparut hébétée. Une première grande crise de l’après-guerre, une crise que l’on ne pouvait pas nier, s’était manifestée.
Les économistes, les journalistes et les politiciens s’empressèrent de la mettre uniquement au compte d’un choc extérieur, en l’occurrence la hausse du prix du pétrole, en espérant que cela ne se produirait plus. La crise fut appelée “crise du pétrole”, pour ne pas dire « crise de surproduction », c’est-à-dire une crise spécifique du mode de production capitaliste.
Vers 1975, se manifestait ainsi de manière évidente un cycle d’environ 6 ans, cycle qui débuta à la fin de la deuxième guerre mondiale mais dont les manifestations étaient jusque là moins puissantes.
Cette crise provoqua une série de restructurations et une nouvelle division internationale du travail qui affectèrent l’appareil productif. A l’issue de ce mouvement, la bourgeoisie occidentale ressentit un immense soulagement, car une divine surprise l’attendait : les chiffres montraient que le nombre d’individus que  la statistique bourgeoise considère comme ouvriers baissait. Avec une grande satisfaction, elle en tira immédiatement la conclusion que le marxisme était définitivement réfuté. Elle se mit à rêver d’entreprises sans prolétaires, de plus-value sans travail salarié et sans luttes de classes.
Plus tard, quand sous la nécessité de s’intégrer au marché mondial et la pression de l’impérialisme américain, les faux socialismes de l’Est de l’Europe reconnurent leur véritable nature, un nouveau vertige saisit la bourgeoisie. Elle se lança corps et âme dans la réorganisation du marché mondial, dans le développement capitaliste accéléré de zones où les forces productives avaient un plus grand avenir. Cette recherche de nouveaux marchés, de nouveaux profits, de production de marchandises à plus bas prix et, avec elle, la perspective de produire plus de plus-value relative devait engendrer des effets collatéraux. D’une part une partie de la bourgeoisie devient cosmopolite, noue des relations internationales. D’autre part, les vieilles bourgeoisies nationales se trouvent menacées tandis que se développent de nouvelles bourgeoisies nationales dans des Etats plus jeunes. Mais elles s’entendent toutes dès lors qu’il s’agit de dompter le prolétariat.
Face à cette nouvelle concurrence, les vieux Etats capitalistes ne surent maintenir la paix sociale qu’en s’endettant. L’endettement  fut la solution  que ces Etats trouvèrent pour soutenir la production de plus-value confrontée aux crises qui désormais se répétaient régulièrement. Aujourd’hui, la drogue de l’endettement et du surcrédit a atteint un tel degré d’accoutumance que la simple menace de sa réduction provoque des convulsions. D’un côté, les Etats-Unis d’Amérique, en enfonçant leur talon de fer sur les reins des peuples du monde continuèrent à vivre à crédit, en sachant parfaitement qu’ils ne rembourseront jamais leur dette. D’un autre côté, dans la vieille Europe, les bourgeoisies bornées et bellicistes poussées par les désastres des deux guerres mondiales qui furent nécessaires pour terrasser le prolétariat et régénérer le capital, envisagèrent d’essayer de dépasser les Etats Nations (Création de l’Union Européenne et de l’Euro). Bien que cet événement soit historiquement important, elles agissent comme un ensemble bancal et non comme un ensemble politique.
De toutes façons, aussi bien les Etats-Unis que l’Europe se retrouvèrent prisonniers de leur inconséquence quand arriva, en 2007-2008 la plus grande crise depuis 1929.
L’Europe qui regroupe 10% de la population et 40% des dépenses sociales mondiales est donc le siège d’une intense lutte pour faire payer au prolétariat les frais de l’incapacité de la bourgeoisie à diriger les forces productives sociales. Par tous les moyens elle tentera de ramener le niveau de vie du prolétariat au niveau moyen et si possible encore en dessous.
Voyez ce qui se passe maintenant en Europe; en particulier dans les pays du Sud comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie. Dans ces régions (mais aussi en France et en Allemagne), la classe capitaliste expérimente les mesures pour voir jusqu’à quel point il est possible de faire reculer le prolétariat.
La bourgeoisie internationale avec ses grandes institutions (le FMI, la Banque Mondiale ou la Banque Centrale Européenne)  n’a pas d’autre choix et fait de ces zones un grand terrain de lutte et d’expérimentation :
Une baisse globale des salaires de 15% est elle possible ?
Oui c’est possible !
Est il possible de maintenir au chômage la moitié de la jeunesse travailleuse ?
Oui c’est possible !
Est-il possible d’expulser les ouvriers de leur logement ?
Oui c’est possible !
Est-il possible de dégrader le système de santé et le système éducatif ?
Oui c’est possible !
Est-il possible d’augmenter le temps de travail et de retarder l’âge du départ à la retraite et de baisser le niveau des pensions de retraite ?
Oui, c’est possible !
Et tout ceci est possible parce que la classe capitaliste mène le combat et que le prolétariat européen laisse son sort entre les mains des syndicats jaunes et des partis réformistes. Il ne fait pas de relation entre les luttes de défense immédiates pour la survie quotidienne, les salaires, les conditions de travail, la santé, l’éducation et le combat nécessaire pour abattre définitivement le capital
De plus, on commet une erreur fondamentale quand on accuse les banquiers, la finance internationale, les « riches ». Ce que nous apprend le marxisme – et qu’il faut toujours répéter – est que le système, le mode de production capitaliste repose sur l’exploitation du prolétariat par le capital industriel. Ensuite, les différentes fractions des la classe capitaliste se partagent la plus–value produite sous différentes formes ; profit, rente foncière, intérêt, …
Cette absence de conscience de l’origine de l’exploitation, cette critique superficielle du seul capital financier, du banquier, a fait que tous les mouvements qui ont secoué l’Europe en 2011 (à la suite des révolutions du monde arabe), comme les “indignés” espagnols et grecs ou les mouvements de protestation en Italie et au Portugal sont restées sous le contrôle des classes moyennes, avec un refus de s’organiser syndicalement et politiquement.
Cependant, les capitalistes se font concurrence entre eux au niveau national et international ; mais ils gèrent cette concurrence en mettant leurs propres ouvriers en concurrence entre eux. Ceci devait faire prévaloir comme réponse l’unification et la mobilisation de la classe exploitée : le prolétariat.
Mais tous ces évènements et toutes ces attaques auront aussi une autre conséquence : la renaissance du socialisme en Europe.
A peine avait-on enterré le prolétariat et le marxisme, à peine avant t-on décrété la fin du travail productif que la bourgeoisie prenait conscience que son Etat ne vit que de la plus-value extorquée aux prolétaires. A peine comptait-on quelques millions d’emplois industriels en moins en Europe qu’on en dénombrait plusieurs centaines de millions en plus, en Chine, en Inde, au Brésil, etc. et une nouvelle vague s'annonce dans d’autres pays, en Asie, en Afrique noire.
Et voila donc que, en même temps que se développe le capital, se développe un prolétariat jeune, moderne, qui n'a pas encore subi les défaites des anciens, qui n’est pas anesthésié par les miracles de la croissance, qui n’est pas hypnotisé par la routine démocratique et qui se retrouve à l’avant garde du prolétariat mondial.
L’internationalisme est pour le prolétariat non seulement un devoir mais une nécessité. En 1864, s’est tenu, à Londres, un congrès convoqué par les syndicats, associations et organisations ouvrières ; c’est là que se fonda la Première Internationale. Mais, à cette époque, le terrain de lutte était principalement en Europe (Angleterre, France et Allemagne) alors que c’est le monde entier aujourd’hui, avec une énorme puissance de la classe prolétaire qui représente une immense force au niveau international
Pour cette raison il est très important que ce prolétariat mondial trouve un chemin autonome, se libère de  l’influence des syndicats jaunes et des partis réformistes pour affirmer ses buts et se donne pour objectif de conquérir le pouvoir politique et détruire l’Etat bourgeois.
Quelle est la situation dans le monde actuel par rapport à cet objectif ?
Incontestablement; la dernière crise cyclique, celle de 2007-2008, la plus grave depuis 1929, a produit une vague d’agitation d’un niveau inégal à l’échelle internationale mais qui annonce des combats futurs.
Dans les pays arabes, la lutte a été principalement politique, avec l’objectif d’obtenir des régimes démocratiques qui, jusqu’à un certain point, favorisent la libre organisation du prolétariat (liberté de la presse, d’organisation, de réunion, etc.). Depuis plus de deux ans, la dynamique de ces luttes n’est pas achevée et de nombreux événements sont à venir, le plus important étant la nécessaire mobilisation des masses ouvrières des grandes villes prolétaires d’Egypte, de Tunisie et d’autres pays arabes.
L’influence du dit “printemps arabe” s’est faite sentir dans le monde entier, dans le sens où il a montré que les occupations des places et des rues, la mobilisation permanente, l’organisation dans les quartiers étaient des formes importantes de luttes, mais sans qu’émerge un mouvement ouvrier autonome capable de diriger la lutte. Les ouvriers étaient sur les places et dans les luttes mais ils étaient dirigés par les classes moyennes modernes, y compris par les jeunes des classes moyennes récemment sortis de la condition prolétarienne, avec les études, etc., mais qui ne voient pas leur futur dans un système capitaliste qui les laisse de côté.
Nous avons vu ce type de mouvement en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie et également aux Etats-Unis et, plus récemment, en Turquie et au Brésil.
Le problème est que ces mouvements ne voient pas non plus que l’unique futur de l’humanité réside dans l’abolition des classes sociales pour développer une société ou personne ne peut s’approprier le travail d’autrui. D’un autre côté, les partis et syndicats dits de « gauche » ne défendent plus depuis bien longtemps cette position, qui est défendue par le marxisme et qui nous montre l’unique chemin de lutte.
En France, le niveau de la lutte des classes est aujourd’hui particulièrement bas. Le prolétariat est apathique et il règne un type de fatalisme quant aux effets de la dernière crise. Pour le moment, la France ne connaît pas encore de mesures aussi drastiques que celles qui sont appliquées en Espagne ou en Italie et, par conséquent, il y a eu peu de mobilisations. Quand il y a des luttes, par exemple lors de la fermeture d’usines, celles-ci sont rapidement encadrées par les forces réformistes qui empêchent aussi bien le développement de ces luttes que leur extension aux différents secteurs du prolétariat pour arriver à une critique plus générale du capital.
Même si cela s’est fait sans illusions, les dernières élections ont conduit au pouvoir une coalition de gauche (socialistes, écologistes), dont le rôle est de recouvrir sous une couche « sociale » des mesures qui doivent se tourner contre le prolétariat. Par exemple, il se prépare pour septembre la reprise d’une offensive contre les retraites qui suit une politique identique à celle menée par la droite il y a trois ans. De leur côté, les prolétaires sont prêts à ouvrir les yeux pour voir la véritable nature de ce pouvoir mais sans encore en tirer les conclusions sur la nécessité de s’organiser par eux-mêmes et reprendre le chemin de la lutte des classes.
Ainsi, nous sommes partout dans un moment de vide : le potentiel de révolte est énorme car chaque jour le mode de production capitaliste démontre son inutilité, l’imbécillité de son organisation, le cours catastrophique du modèle de développement qu’il propose. La concurrence entre les Etat impérialistes ne peut que conduire, finalement, à une guerre mondiale aux conséquences terribles.
Mais, pour que ce potentiel soit activé il sera nécessaire de retrouver le chemin de la lutte des classes, sans concessions, avec un objectif clair et radical ; seul le prolétariat peut mener une telle lutte. Dans cette lutte les pays fortement et récemment industrialisés comme le Brésil, la Chine, l’Inde disposent d’une énorme énergie pour lancer des mouvements importants. En Chine, la question démocratique donnera une forte impulsion à la lutte des classes. Nous attendons beaucoup de la révolution démocratique qui ne manquera pas de secouer la Chine dans les prochaines années et nous sommes convaincus que le prolétariat aura un grand rôle à jouer pour y abattre la classe dirigeante.
Nous avons collectivement, avec la théorie de Marx et Engels, une arme puissante qui n’a pas été dépassée pendant le siècle et demi écoulé depuis la publication du Manifeste du parti communiste. Au contraire, tout le cours catastrophique du capital, tout le développement contradictoire en même temps qu’une immense richesse et une misère infâme, tout ceci confirme la validité de ces analyses. Mais cette théorie doit être appliquée aux réalités du moment, à la situation économique et politique internationale, au rapport de force actuel entre les classes et particulièrement entre la classe prolétaire et la bourgeoisie internationale.
Partout dans le monde, la crise de 2008 a amené un regain d’intérêt pour Marx, présenté comme un économiste génial qui aurait prévu les crises. Mais pour Marx la crise est l’expression du fait que le capitalisme est traversé par des contradictions insolubles, qu’il est un mode de production inefficace pour amener la société à un état de bien-être, et que son existence même menace désormais la survie de l’humanité. On ne peut pas dissocier les analyses économiques, qui décryptent le fonctionnement de l’exploitation et les conclusions révolutionnaires qui montrent que le capitalisme lui-même développe les conditions pour le développement, demain, d’une société sans classes et d’où l’exploitation aura disparue. Ainsi, le socialisme ne se « construit » pas mais se libère des entrailles de la société bourgeoise.
Camarades, il est nécessaire d’avoir une théorie pour guider l’action. Il est nécessaire d’avoir une théorie juste. Il est nécessaire de maintenir la cohérence et la force révolutionnaire de la théorie qui a déjà guidé le prolétariat dans ses luttes à travers l’histoire.
Tout ouvrier conscient doit aussi étudier, lire, se former à la théorie révolutionnaire. Ainsi camarades, ce livre est une arme !
Une arme pour renforcer notre capacité de lutte collective et lutter contre le capital.
La lutte quotidienne doit forcément déboucher sur des luttes plus vastes, plus profondes, dans lesquelles se trouvent engagées le rapport de force sur la définition même de la société, du travail, des rapports de production. Au long de ces luttes se dessine le sort final de la société : ou l’avancée pour la libération des forces productives et la fin de l’exploitation ou la destruction de la société.
Camarades, nous savons qu’ici la France compte tenu de son histoire, de son passé révolutionnaire, a la réputation d’être un pays de luttes ou les combats de classe sont importants. Mais pour le moment ceci ne se vérifie pas. Le mal-être social s’exprime à travers une augmentation des tensions religieuses et un intérêt croissant pour les partis d’extrême droite, par un rejet de la politique traditionnelle. Pour cela, nous avons beaucoup à apprendre de la situation ici, sur votre stratégie et votre mobilisation. A notre retour nous en ferons la plus grande diffusion possible  pour montrer aux travailleurs qui sont ses alliés, leurs véritables frères de classe, contre tout type de réformisme et de collaboration de classe.
Peut-être sommes nous en train de vivre un évènement historique de la plus grande ampleur, le retour décidé du prolétariat sur la scène historique, les premiers pas de son renouveau, les premiers pas pour sa reconstitution en parti politique distinct, les premiers pas pour la réappropriation de sa théorie et de son programme historique. Dans ce cas, ce sera le prolétariat du Brésil qui aura le premier ouvert la voie du renouveau. Ce livre dont il faudra corriger les défauts se veut donc le premier témoignage de la volonté du prolétariat d’exister comme classe révolutionnaire, de reprendre le chemin de conquête du pouvoir politique à l’échelle internationale, de reprendre l’héritage glorieux du prolétariat international et de le bonifier.
Vive la lutte et l’unité internationale de la classe prolétaire !
En avant vers une société sans frontières ni classes !
Prolétaires de tous les pays, Unissez-vous !

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